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L'enfance d'un mal aimé

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Voilà ce qui sera l'introduction de mon nouveau blog , pour ceux qui souhaiteront le suivre . Je vous donnerais les coordonnées en temps voulu

 
                                                                                       L'enfance d'un mal aimé
-Depuis quelques mois je me soumet à un effort constant  pour ne pas oublier les souffrances et les souvenirs d'un enfant qui pensait souvent ne pas être désiré . C'était une certitude profonde  mais que je ne laissais rien  paraître  . Ceci est la pensée de cet enfant qui vit encore en moi .
Je ne pleurais jamais car je me disais que c'était sûrement normal .
Je ne peux vous faire vivre mon histoire qu'à partir de l'âge de trois ans et demi , c'est peut être très jeune mais lorsque l'on vit dans la situation où l'on est abandonné et l'on se sent à l'écart des autres , notre esprit et notre perception des choses se développent plus vite , on mûrit plus rapidement et on prend conscience des moindres faits et gestes , colères qui s'abattent perpétuellement sur vous .
De ce fait je me rendis compte qu'il y avait un sérieux problème dans cette grande famille qui était la mienne .
Mes deux demi soeurs et un de mes demi frère venaient d'être adoptés , il restait donc mon demi frère Thomas , mon frère Carmélo et mes deux soeurs Joséphine et Rosaria .
J'aurais pû intituler mon histoire " moi le sicilien malmené " , car , oui , je suis né à Palerme .
Comme je l'ai précisé plus haut , trois frères et soeurs avaient été abandonnés par ma mère et laissés à l'adoption à une famille américaine , car elle ne parvenait plus à s'occuper de nous tous , nous étions trop nombreux sur une île assez pauvre .
A mes yeux pourtant , il me semblait que nous avions tout pour être heureux .  Vous comprendrez plus tard dans mon histoire  ce que je veux dire par là .
Concernant ces frère et soeurs , nous n'avons aucunes nouvelles , la seule chose qui nous est parvenue c'est que , grâce à une de mes tantes qui était l'unique personne à avoir le droit de rester en relation avec la famille , c'est qu 'ils ont une bonne situation , avocat , professeur de musique et instituteur .
J'aurais aimé pouvoir les retrouver un jour car l'abandon est une chose terrible pour toute une famille .
Mon frère Thomas devint par conséquent le plus âgé de nous tous , neuf  ans et malgré son jeune âge il avait la responsabilité de ramener un salaire tous les soirs qu'il remettait à ma mère  . Et pour se faire il travaillait dans une usine de limonade . Il nous apportait également en fin de journée des sachets de poudre qui mise dans l'eau devenait citronnade ou orangeade .
Il participait ainsi à faire bouillir la marmite car ma mère était sans époux et mère célibataire ce qui était très mal vu à l'époque à Palerme  . Elle avait eu deux hommes dans sa vie , le père de mes demi frères et soeurs et le mien qui s'appelait Michéle Pace, né le 12 mars 1922 et décédé le 26 juin 1988
  Je ne  voyais Thomas  que le soir lorsque j'étais à la maison ou attablé avec tantes et oncles , comme le font souvent les gens du sud .
Mon autre frère Carmélo , avait trois ans de différence avec l'ainé , donc 6 ans et malgré cela je l'ai toujours vu travailler également , ils n'ont jamais été scolarisés .
Il se levait très tôt le matin et partait à travers cette grande ville , avec un marchand de fruits et légumes , sur un chariot tiré par un mulet sur un circuit qui changeait tous les jours .
Lorsque que j'étais à la maison j'insistais  pour l'accompagner mais ma mère refusait toujours sauf une fois où j'ai enfin pu le suivre . Cette journée fut magnifique pour moi , j'ai eu un autre regard sur ma ville et pu voir des quartiers que je ne connaissais pas auparavant . De jolis espaces verts qui aujourd'hui n'existent plus , l'urbanisation est passée par là malheureusement .
Carmélo  devait , lui aussi ,  le soir donner le salaire de la journée à ma mère . Ce qui faisait déjà deux salaires , si mes souvenirs sont bons ma mère faisait des ménages , sans compter mon grand père et ma grand mère nous aidaient également .
Mes deux soeurs , quant à elles , étaient très jeunes et restaient à la maison avec mon grand père et ma grand mère . Nos habitations , oncles , tantes  se touchaient , cela formait un immense L , nous formions la moitié d'un quartier .  Les deux premières maisons touchant la nôtre appartenaient à mon oncle François et mon oncle Rosario , mes deux oncles préférés .
Je ne savais pas comment vous présenter les deux personnes les plus importantes de ma prime enfance et auxquelles je pense encore aujourd'hui .
Tout d'abord ma grand mère Joséphine , une personne droite et intelligente, une grande Dame qui m'inculquât le respect , la politesse et la droiture que doit avoir un homme envers son prochain .
Elle tenait absolument à ce que l'on se tienne bien à table , à parler avec mesure , se tenir droit .
Elle était constamment avec nous et nous emmenait à chaque festivité de la ville .
Sa présence , pour le jeune enfant que j'étais , fût d'un très grand réconfort dans ma vie en Sicile .
Mon grand père , qui tenait aussi les rôles d'homme , de père , de grand père , grâce à lui nous n'avons jamais été dans le besoin .
Il s'appelait Carmélo , un grand travailleur , je ne connais pas précisément son métier mais à l'entrée de la maison il avait un petit atelier dans laquel il réparait les montres à goussait et bien d'autres choses .
Deux ruelles derrière notre habitation se trouvait son grand entrepôt  de brocante , que je trouvais immense et où quelquefois nous jouions avec mon frère Carmélo , pour nous c'était la caverne d'Ali baba .
Il achetait tout à tout le monde , le remettait en état et le revendait .
Mon grand père m'a donné l'envie et la passion du travail bien fait .
Quant à ma mère Francesca , je n'ai pas grand chose à vous raconter , je ne l'ai pas suffisamment connu . J'aurais aimé savoir ce qu'elle aimait et parler avec elle , qu'elle me sert dans ses bras , tout ce qu'une mère fait avec ses enfants , mais ce n'était pas le cas .
Une mère absente durant plus d'une année , où elle était partie en France pour trouver de quoi se loger lors de notre arrivée en France .                                       Je n'avais  même pas remarqué qu'elle n'était plus à la maison ... puique je n'étais pas tout le temps à la maison .
Par la suite je vais raconter mon quotidien et ma vie , balloté entre enfermement  et famille .    
 
 -----Jean Louis Barlet Super tu devrais faire un livres. J'attends avec impatience la suite. Merci
 
------Annie Urbain Je pensais la même chose c est genial andre de raconter tout ca.....
 
 
------Daniel Rabiah très beau récit moi aussi j'attends avec impatience la suite je te remercie qui fut aussi la même pour la plupart d'entre nous!


------- Epouse Cerica J'adore André !!!!! Impatiente de lire la suite ton histoire et triste mais tu la D'écris formidablement bien
 
---------Marie-France Alves Besson ,J'en ai les larmes aux yeux André de lire ceci et ce n'est que le début de ton histoire. Cela me fait pensé à celle de mon mari et quand je l'entends me raconter sa vie dans son pays et à son arrivée en France, je me dis que moi j'ai vécu comme une petite princesse par rapport à vous 2. Tu devrais écrire un livre André, comme José d'ailleurs. De gros bisous à vous 2
 
 

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