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Apprendre à vivre sans les siens et se sentir abandonné

palerme.jpgJe ne connais pas les circonstances qui ont conduit à mon enfermenent dans ce collège italien, ou plutôt sicilien ,mais je fûs directement confronté à ce dilemme
le jour venu .
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        Par un beau matin, ma grand mère , une petite valise dans une main et tenant ma petite main de l'autre , me mena au bus .
Ces fameux bus où l'on monte par l'arrière , un contrôleur vous attend pour poinçonner votre ticket et vous laisser passer .
Le véhicule démarra et traversa la ville en prenant la grande avenue principale de Palerme .
Je m'empressais de regarder les moindres détails de cette grande ville qui d'un côté donnait sur la ville et de l'autre la vue sur le port et la côte .
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        Nous avons roulé ainsi à peu près une vingtaine de minutes puis le bus a stoppé et ma grand mère et moi nous sommes descendus .
Une immense entrée nous faisait face, il y avait quelques marches et deux grandes portes .
Quant à moi , je ne savais toujours pas ce que l'on venait faire dans cet endroit .
Toujours tenu par la main je m'empressais de suivre ma grand mère qui marchait d'un pas décidé .
Avec mes petites jambes, j'essayais de marcher aussi vite que je le pouvais .
Passé l'entrée, la vision du lieu était très belle , un petit parc magnifique parsemé d'arbres un peu exotiques et d'arbustes très fleuris, qui dégagaient un doux parfum que je n'ai jamais oublié , remplis de coccinelles .
Sur la droite se trouvait un pavillon , qui je le sus plus tard , était l'infirmerie , puis sur la gauche de petits bureaux .
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        C'est dans un de celui çi qu'un homme nous a reçu , il se présenta comme étant le directeur .
Il discuta un peu avec ma grand mère puis elle se pencha vers moi et m'embrassa .
Elle partit rapidement sans se retourner .
En la regardant s'éloigner , je compris alors le désagrément qui venait de s'abattre sur moi .
Là encore aucune larme ne coula, car tout cela était pour moi la continuité des choses, c'était comme cela dans mon optique .
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        Seul avec le directeur, celui çi me pria de le suivre et me présenta à son tour , à une jeune femme souriante qui m'apprit qu'elle serait désormais chargé de s'occuper de moi .
Je l'ai suivie jusque dans une immense cour au milieu de laquelle trônait un grand mât sur lequel flottait un beau et grand drapeau italien .
Un groupe d'une vingtaine d'enfants se trouvait déjà là , en rond et se tenant par la main .
Elle me présenta à  tout le monde et me dit de tenir la main de celui qui était à côté de moi .
Je venais d'être admis en maternelle .
Je me rappelle que le premier jour nous avons joué aux quilles .
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        Ce que je retiens de mon arrivée, c'est qu'à la suite des bureaux se trouvait une immense pièce avec trois grandes baies vitrées . C'était le réfectoire .
Suivait la salle de télévision où l'on pouvait également s'abriter en cas d'orage . Nous ne restions jamais à l'extérieur si le temps était mauvais .
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        Malgré cet internat , ma volonté de me promener à ma guise ne me quittait pas et j"étais très impatient de rentrer chez moi pour les vacances afin de pouvoir reprendre mes escapades dans cette ville que je trouvais magnifique .
Ses théâtres , sa cathédrale ... Si j'étais resté en Italie peut être serais devenu architecte ?
J'étais comme " aspiré " dans ce dédale de ruelles et avide de découvrir de nouvelles choses .
J'avais le sentiment que cette ville m'appartenait et rien ni personne n'aurait pû m'empêcher de la parcourir en tout sens .
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       Ma mère crût un jour trouver un stratagème pour m'empêcher de sortir .
Il y avait un handicapé avec des béquilles, qui geignait sans cesse , il faisait peur à voir le pauvre et était vêtu de noir .
Elle me dit que si je sortais, cet homme m'emporterait et me donnerait aux loups .
Le malheureux avait bien d'autres soucis que penser à enlever des enfants !!
Bien sûr , je ne tins aucun compte de son avertissement .
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      La ville était mon univers .

----------------Christian Weber C'est avec intérêt que chaque jour, je lis ton blog !...----------

-------------Christian Weber La rubrique "commentaires" de ce dernier n'étant activé, c'est par ce site que je passe pour te dire combien j'apprécie ces mémoires. N'est-ce pas douloureux, une feuille blanche et un stylo à la main, de te confronté à ton passé? Si, j'osais me permettre, je donnerait un titre à ce "roman" autobiographique. Auto-psychanalyse d'un enfant mal aimé! A travers tes écrits, on retrouve tous un peu quelque chose de..."Nous".

 --------Jean Louis Barlet Très beau récit merci pour cette instant magnifique. Jeanlouis-------------

------Daniel Rabiah magnifique récit de la première partie j'attends avec impatience de pouvoir lire la suite

 

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