Reproduction Photo et peinture de ma tortionnaire
J'ai déjà eu l'occasion de parler de cette peur de la nuit durant ma jeune et petite enfance .
Cette punition qui nous était infligée la nuit par une vieille et méchante éducatrice .
Sans oublier la méchanceté qu'elle avait envers ceux qui urinaient dans leurs lits .
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L'apparence de cette vieille dame était trompeuse car elle savait cacher sa vraie personnalité .
On lui aurait donné " le bon Dieu sans confession " . Devant le directeur elle était toujours souriante, elle parlait d'une voix douce avec les parents .
Elle avait une voix assez agée . La seule bonne chose qu'elle avait pour elle, c'est qu'elle savait conter les histoires pour enfants .
Devant nos chambrées, dans le couloir, nous devions nous asseoir par terre, elle s'asseyait sur une chaise et nous faisait réellement vivre ces contes, le petit poucet, le petit chaperon rouge etc...
Hormis cela cette vieille peste avait parfaitement sa place chez l'abbé Garin .
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Il n'était pas interdit de parler dans cet établissement mais cette vieille carne avait ses propres règles et si elle vous surprenait à parler elle vous enfermait un très long moment dans le noir dans la sacristie car l'église était accolée au dortoir des petits .
Ce qui la réjouissait c'était de nous entendre hurler de peur puis elle ouvrait la porte et désignait les chambres du doigt.
La porte de cette sacristie s'ouvrait directement sur le long couloir dans lequel se trouvait un pot de chambre pour tout le dortoir, ce qui faisait environ une soixantaine d'enfants .
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Nous étions six par chambrées et mon lit était directement accolé au mur qui donnait sur le couloir et la porte de la sacristie .
Je n'osais plus me lever la nuit pour uriner, j'étais traumatisé par le nombre répété d'enfermement dans cette pièce très sombre et effrayante .
De ce fait, le matin je me retrouvais avec une autre grande appréhension.
Cela me menait à vérifier plusieurs fois si j'avais mouillé mon lit , je tremblais de tous mes membres car je savais que j'allais subir la terrible et sévère punition .
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Dès que cette vieille surveillante se présentait devant la porte de la chambre, elle affichait déjà son visage fermé et sévère envers ceux qui avaient fait pipi au lit .
Je n'osais pas sortir de mon lit et je m'agrippais à mon drap et à la couverture que je serrais le plus fort possible contre moi, ce qui trahissait déjà mon infortune .
Puis elle s'adressa aux autres en leur demandant de se retirer .
Lorsque tous les enfants attendirent dans le couloir, elle se précipita vers la porte , la referma et se dirigea vers mon lit, puis arracha draps et couverture .
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Elle commença par me gifler puis se baissa et me mordit à pleine dents le mollet ensuite elle sortit et me laissa seul en fermant la porte à clef .
Je regardais la morsure qui resta un grand moment puis disparu petit à petit en laissant une rougeur .
Tous les matins je subissais ses terribles et douloureuses morsures et il était très rare que je déjeune le matin .
Puis je la voyais réapparaître et elle me faisait signe de rejoindre les autres qui, de peur, ne me regardaient pas et ne disaient mot .
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Ce triste rituel continua jusqu'au jour où une épidémie de grippe se propagea dans le collège .
Le directeur, un docteur et l'infirmière nous demandèrent de nous présenter les uns après les autres dans le bureau . Le mèdecin devait nous ausculter .
Quand vint mon tour, la vieille surveillante étant présente, je pris mon courage à deux mains et, puisque personne n'osait révéler ses agissements, je fis savoir ce que cette dame me faisait subir tous les matins .
Je reçu en retour une claque magistrale suivi de :
" menteur! cela est impossible dans cet établissement! "
Et moi je criais encore plus fort en regardant le médecin .
" si elle me mord tous les matins et m'enferme à double tour! "
Je n'avais aucune preuve , ils me firent sortir et se faisant je regardais le visage de cette vieille sadique, elle était crispée et me fixait en retour .
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Le soir venu, elle enleva mes draps et ma couverture et me fis coucher directement sur le matelas.
Je compris que mon calvaire ne faisait que commencer .
N'ayant pas de quoi me couvrir ainsi dans le noir, je me mis sous le matelas .
Le matin suivant, me voyant installé de la sorte, elle jeta le matelas à terre et me roua de coups .
La journée passa, les heures défilaient et je ne pensais plus qu'à cette nuit qui arrivait, frissonnant de peur .
Au moment de se coucher, elle me changea de place et m'installa dans un lit sans draps ni couverture . Le matelas lui même avait disparu .
Je devais dormir directement sur les lattes en fer du lit et là encore me retrouvant dans le noir je me mis sous le lit .
Le matin ce qui devait arriver arriva, je me pris une rouste gigantesque, j'étais devenu son souffre douleur .
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Puis pâques arriva enfin .
Je fus demandé à l'entrée et je vis ma grand mère qui était venue me chercher pour les fêtes .
Au moment de partir je lui fis comprendre que je ne voulais plus revenir, que j'avais de plus en plus peur de cette dame qui nous gardait .
Je lui racontais toutes mes misères, elle posa ma valise, se dirigea vers le directeur et demanda à rencontrer ma tortionnaire .
Celui çi l'envoya chercher .
Face à elle ma grand mère me montra du doigt puis cria :
" si vous vous amusez encore à toucher à mon petit fils je vous tue !"
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Depuis ce jour je fus tranquille car après les fêtes j'eus la surprise de voir que la vieille dame n'était plus là .
Elle avait été licenciée, la maltraitance cachée qu'elle nous infligeait avait enfin été dévoilée au grand jour .
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C'était une joie lorsque ma grand mère venait me chercher car nous repartions en calèche et j'adorais cela .