Une rectification: le poète, Philippe Mollaret, n'est pas originaire d'Avignon, mais de Marseille.
Un autre texte que Philippe m'avait confié, n'a pu être retenu, mais il m'avait adressé sa présentation, en partie autobiographique, qu'il souhaitait être lue, et que je publie ici, avec son autorisation:
«Ce poème est faussement naïf (...) Le lecteur ou l’auditeur le croit banal parce qu’il est écrit de façon enfantine, mais ce qu’il faut savoir, c’est que tous les enfants sont à la fois des poètes et des philosophes. Stéphane Mallarmé a écrit : « On veut faire abdiquer aux enfants leur extase ». La vie n’est, par voie de conséquence, pas un long fleuve tranquille ! Moi-même, qui fus un enfant de la DDASS, où dans le centre de redressement « La Belle Étoile », à Mercury en Savoie, j’ai subi des sévices et de la torture, j’en sais quelque chose de ce que ce que c’est d’être amputé d’enfance. Dans ce poème, je me réinvente donc une enfance, mais tout en sachant que la mort rôde, et que le flux existentiel, qui tel un fleuve, mène à la mort, comme tous les cours d’eau finissent par rejoindre l’océan… Dans ce petit poème, j’exprime donc ma propre souffrance qui un beau jour a rejoint la souffrance d’une petite fille de douze ans, atteinte d’une maladie génétique, très grave, et tous les dimanches, elle demandait à sa mère : "Maman, lis-moi grand-mère faisait des confitures".»