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J'étais à Mercury Savoie - Page 6

  • Apprendre à vivre sans les siens et se sentir abandonné

    palerme.jpgJe ne connais pas les circonstances qui ont conduit à mon enfermenent dans ce collège italien, ou plutôt sicilien ,mais je fûs directement confronté à ce dilemme
    le jour venu .
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            Par un beau matin, ma grand mère , une petite valise dans une main et tenant ma petite main de l'autre , me mena au bus .
    Ces fameux bus où l'on monte par l'arrière , un contrôleur vous attend pour poinçonner votre ticket et vous laisser passer .
    Le véhicule démarra et traversa la ville en prenant la grande avenue principale de Palerme .
    Je m'empressais de regarder les moindres détails de cette grande ville qui d'un côté donnait sur la ville et de l'autre la vue sur le port et la côte .
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            Nous avons roulé ainsi à peu près une vingtaine de minutes puis le bus a stoppé et ma grand mère et moi nous sommes descendus .
    Une immense entrée nous faisait face, il y avait quelques marches et deux grandes portes .
    Quant à moi , je ne savais toujours pas ce que l'on venait faire dans cet endroit .
    Toujours tenu par la main je m'empressais de suivre ma grand mère qui marchait d'un pas décidé .
    Avec mes petites jambes, j'essayais de marcher aussi vite que je le pouvais .
    Passé l'entrée, la vision du lieu était très belle , un petit parc magnifique parsemé d'arbres un peu exotiques et d'arbustes très fleuris, qui dégagaient un doux parfum que je n'ai jamais oublié , remplis de coccinelles .
    Sur la droite se trouvait un pavillon , qui je le sus plus tard , était l'infirmerie , puis sur la gauche de petits bureaux .
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            C'est dans un de celui çi qu'un homme nous a reçu , il se présenta comme étant le directeur .
    Il discuta un peu avec ma grand mère puis elle se pencha vers moi et m'embrassa .
    Elle partit rapidement sans se retourner .
    En la regardant s'éloigner , je compris alors le désagrément qui venait de s'abattre sur moi .
    Là encore aucune larme ne coula, car tout cela était pour moi la continuité des choses, c'était comme cela dans mon optique .
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            Seul avec le directeur, celui çi me pria de le suivre et me présenta à son tour , à une jeune femme souriante qui m'apprit qu'elle serait désormais chargé de s'occuper de moi .
    Je l'ai suivie jusque dans une immense cour au milieu de laquelle trônait un grand mât sur lequel flottait un beau et grand drapeau italien .
    Un groupe d'une vingtaine d'enfants se trouvait déjà là , en rond et se tenant par la main .
    Elle me présenta à  tout le monde et me dit de tenir la main de celui qui était à côté de moi .
    Je venais d'être admis en maternelle .
    Je me rappelle que le premier jour nous avons joué aux quilles .
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            Ce que je retiens de mon arrivée, c'est qu'à la suite des bureaux se trouvait une immense pièce avec trois grandes baies vitrées . C'était le réfectoire .
    Suivait la salle de télévision où l'on pouvait également s'abriter en cas d'orage . Nous ne restions jamais à l'extérieur si le temps était mauvais .
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            Malgré cet internat , ma volonté de me promener à ma guise ne me quittait pas et j"étais très impatient de rentrer chez moi pour les vacances afin de pouvoir reprendre mes escapades dans cette ville que je trouvais magnifique .
    Ses théâtres , sa cathédrale ... Si j'étais resté en Italie peut être serais devenu architecte ?
    J'étais comme " aspiré " dans ce dédale de ruelles et avide de découvrir de nouvelles choses .
    J'avais le sentiment que cette ville m'appartenait et rien ni personne n'aurait pû m'empêcher de la parcourir en tout sens .
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           Ma mère crût un jour trouver un stratagème pour m'empêcher de sortir .
    Il y avait un handicapé avec des béquilles, qui geignait sans cesse , il faisait peur à voir le pauvre et était vêtu de noir .
    Elle me dit que si je sortais, cet homme m'emporterait et me donnerait aux loups .
    Le malheureux avait bien d'autres soucis que penser à enlever des enfants !!
    Bien sûr , je ne tins aucun compte de son avertissement .
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          La ville était mon univers .

    ----------------Christian Weber C'est avec intérêt que chaque jour, je lis ton blog !...----------

    -------------Christian Weber La rubrique "commentaires" de ce dernier n'étant activé, c'est par ce site que je passe pour te dire combien j'apprécie ces mémoires. N'est-ce pas douloureux, une feuille blanche et un stylo à la main, de te confronté à ton passé? Si, j'osais me permettre, je donnerait un titre à ce "roman" autobiographique. Auto-psychanalyse d'un enfant mal aimé! A travers tes écrits, on retrouve tous un peu quelque chose de..."Nous".

     --------Jean Louis Barlet Très beau récit merci pour cette instant magnifique. Jeanlouis-------------

    ------Daniel Rabiah magnifique récit de la première partie j'attends avec impatience de pouvoir lire la suite

     

  • Je suis un enfant de la DDASS 02

    Je suis un enfant de la DDASS DE 1965 à 1974 ? lisez et vous comprendrez ce qu'il s'est passé , nous avions 5 ,7 ,9 ans et sans avoir jamais rien fait nous étions envoyés dans un centre de redressement , coups , humiliations , sévices , nous étions traités comme des animaux , nous étions affamés , trois centres tenus par un abbé , des chefs et cheftaines , des tortionnaires qui ont une bonne retraite maintenant , nous on nous a volé notre enfance . Prenez le temps de lire le blog et vous verrez ce qu'il se passait , à cette époque ils (les juges pour enfants ) ne savaient pas où mettre les enfants qu'ils enlevaient à leur famille , ils les mettaient n'importe où sans aucun suivi , cet abbé a été condamné par la justice pour maltraitance et détournement de fonds . Lorsque nous arrivions à nous échapper , les gendarmes ne nous croyaient pas et disaient " mais non on est là , il ne va rien vous arriver ", ils nous ramenaient , buvaient 2-3 verres de vin , en service ! avec l'abbé et repartaient , puis les coups pleuvaient . J'ai demandé à la DDASS mon dossier et j'ai été surpris de voir que ma mère m'avait accusé de vol auprès des services sociaux pour se débarrasser de moi , je n'ai jamais rien volé de ma vie . S'il y a un enfer sur terre c'étaient ces centres . J'ai eu un écrasement du pancréas par un camion à cause de ces éducateurs , je suis tombé diabétique et ils se sont vite débarrassé de moi , mon enfance a été gâchée , volée , puis ma vie d'adulte sabotée par cette maladie et tout ce qu'elle entraîne .Il n'y a pas que la pédophilie chez les curés .... Quand on arrivait dans ces lieux on ne savait pas que c'était un centre de redressement . L'été venu , ils nous envoyaient ailleurs et ce centre de malheur pour nous devenait une colonie de vacances pour des enfants qui avaient la chance d'avoir une famille . Ils pouvaient jouer avec tous les jouets qui nous étaient confisqués et interdits tout au long de l'année , ces jouets que nous nous débrouillions à acheter avec 2 , 3 sous que nous nous faisions en vendant des champignons ou autre .----------Michel Guibourt Je suis d'accord avec toi, André ils nous ont volés notre enfance, tu vois André je n'ai plus confiance à tous ces hommes politiques, dans ma vie d'adulte j'ai du voter 5, 6 fois maintenant je ne vote plus, les politiciens sont que des menteurs, comme les juges, la DDASS, la police, pour moi toutes ces personnes ne sont que des manipulateurs, des profiteurs sur des enfants sans défense, moi j'ai souffert et je souffre encore de toute ces atrocités gratuites, j'espère qu'il y aura une justice pour nous tous tous ces écrits sont réels, nous ne racontons que la vérité, à l'époque les mots les plus choquants: Bâtard, vaurien, fils d'ivrogne, ce mot Bâtard je l'ai eu jusqu'à l'âge de 30 ans, merci à vous de pouvoir lire nos message à bientôt mon ami André---------------Jean-pierre Corneille salut les amis! bien sur que vous avez raison,comment faire confiance à toute cette caste! Ils sont tous dans un cocon et profite de leur carriére.Ils font sembant,mentent sont hypocrites à souhait.J'ai été confonté bien souvent à tous ces gens et jamais je n'ai baissé pavillon,notre enfance parle pour elle toute seule.Elle nous a fait devenir grand,je dirais inconmensurable(les mots sont forts) mais la souffrance méne à la rédemption.Je ne crains personne et vis avec une sagesse hors norme.Je ne suis ni matérialiste,ni avide de quoi que ce soit! En vérité mes amis,nous sommes tous différents de tous ces gens,parce que nous connaissons la dureté!!!! bonne soirée mes frérots!948440381 (2).jpg

     

  • Monnaie prise , monnaie reprise .

    L 500.jpgUn matin , comme à l'accoutumée, je suis parti en ville .
    Je suis passé par le port , l'étal et le magasin de mon père, qui s'ouvraient sur la grande avenue principale de Palerme à l'époque .
    Je marchais dans les petites ruelles puis devant le dispensaire et la caserne des carabiniers lorsque je croisais mon père ,comme d'habitude en costume cravate 
    tiré " à quatre épingle " , cheveux gominés et parfumé . C'était un homme à femme très apprécié par celle çi.
    Il m'a embrassé puis emmené dans un bar . Là nous avons pris un escalier qui menait au sous sol .
    Dans une salle se trouvait une dizaine d'hommes tout aussi bien apprêtés que mon père .
    Ils jouaient aux cartes sur de petites tables . Il m'a présenté et ses amis m'ont caressé les cheveux .
    Nous sommes ressortis et mon père m'a donné une pièce de 500 Lires . Je l'ai remercié puis il est parti .
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           Je marchais admirant ma pièce sans me rendre compte que ma mère approchait avec une de mes tantes , elle m'arracha la pièce des mains en me traitant de voleur .
    Je lui disais :
     " papa me l'a donnée , il n'est pas loin tu n'as qu'à lui demander "
    Elle n'a rien voulu entendre et m'a fait signe de rentrer à la maison . Ce jour là elle a gagné 500 lires en me privant de ma pièce .
    Je suis donc rentré à la maison en bougonnant .
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           Deux jours plus tard , ma mère était sortie et mon frère trainait devant la maison . J'aperçus un bocal rempli de pièces , peut être avait elle oublié de le ranger .
    Je vis là l'occasion de récupérer ma pièce car j'estimais avoir été volé , Ce sou venait de mon père donc je le voulais absolument .
    Je me servis dans le bocal et le reposais .
    Mon frère étant toujours dehors une idée m'est venue car j'étais souvent puni à cause de lui .
    Je suis donc sorti et me suis dirigé vers Carmélo . Une route passait devant chez nous et comme je l'ai déjà précisé il y avait aussi des cailloux partout .
    Lorsque je l'ai dépassé de quelques mètres , je me suis écrié
     " regarde ce que je viens de trouver par terre !"
    Il a accouru puis nous avons réfléchi à la manière de dépenser cet argent providentiel ,à cette époque c'était beaucoup . Cela représentait à peu près six assiettes de
    spaghettis-boulettes !
    Décision fût prise de s'acheter des friandises et tout ce que l'on pouvait avaler .
    A notre retour, ma mère , une de mes tantes , mon grand père et ma grand mère nous attendaient de pied ferme .
    Ma mère demanda
     " qui a pris une pièce de 500 lires ? "
    Carmélo expliqua que je l'avais trouvée par terre, qu'il l'avait vu mais ma mère ne le croyait pas .
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           Je n'ai jamais su comment elle s'était rendu compte de la disparition d'une pièce parmi toutes celles qui étaient dans ce grand bocal .
    En y repensant aujourd'hui, ma mère me fait penser à Louis de Funès dans le film " La folie des grandeurs " avec Yves Montant . Rien qu'au son il savait qu'il manquait une pièce ou bien à Picsou !!
    Malgré les coups qui pleuvaient , mon frère et moi nous accrochions à ma mère en soutenant n'avoir rien volé .
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    J'en rigole aujourd'hui mais cela m'a valu une bonne rouste .
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           Une nouvelle fois eux les victimes et moi le coupable. Ce qui alimentait ses excuses pour me faire enfermer .
    A cette époque , personne n'était là pour défendre les enfants .